L'enchantement de Noël : l'Importance de croire en la magie des fêtes

Découvrez comment la magie de Noël peut transformer notre bien-être psychologique. Cet article explore les bienfaits de croire aux récits enchantés, de la réduction du stress à la stimulation de la créativité, tout en offrant des pistes pour ceux qui peinent à retrouver l'esprit des fêtes. Plongez dans un univers où l'émerveillement et la connexion humaine illuminent nos vies, même dans les moments les plus difficiles.
En cette période de Noël, nous sommes nombreux à mettre de côté nos tracas pour plonger dans un monde enchanté : celui du Père Noël, des lutins et des rennes volants. Cette disposition à suspendre volontairement notre incrédulité, un concept exploré notamment par le poète et philosophe Samuel Taylor Coleridge au début du XIXe siècle, est un mécanisme fascinant qui éclaire les bienfaits psychologiques de cette « magie des fêtes ».

Qu’est-ce que la "suspension de l’incrédulité" ?

La suspension de l’incrédulité, telle que décrite par Coleridge, est une mécanique qui nous amène à considérer des éléments fictifs comme vrais, du moins temporairement, pour apprécier pleinement une expérience émotionnelle ou narrative. Ce phénomène est bien connu dans le domaine de la littérature, du théâtre et du cinéma. Pendant les fêtes de Noël, ce mécanisme s’étend à notre vie quotidienne, nous poussant à jouer le jeu : laisser des biscuits pour le Père Noël, suspendre une corde à nœuds le long du mur de la maison ou en haut d’une fenêtre, s’émerveiller devant des décorations scintillantes et raconter des histoires magiques aux enfants.

 Pourquoi cette mécanique est-elle si bénéfique ?

 Des études en psychologie montrent que cette disposition à "croire" permet de :

  • Apaiser – Réduire le stress : en plongeant dans un univers où tout est possible, nous nous éloignons des tracas du quotidien. La suspension de l’incrédulité agit comme un refuge mental, un espace où nos angoisses sont mises entre parenthèses.
  • Encourager l’imaginaire et la créativité : croire en des histoires féeriques stimule notre capacité à imaginer et à visualiser des scénarios optimistes, ce qui est bénéfique pour notre bien-être général.
  • Renforcer les liens sociaux : partager des traditions et des histoires magiques, notamment avec des enfants, crée un sentiment de communauté et renforce les liens affectifs.

Un lien avec la psychologie positive

La "suspension de l’incrédulité" pendant Noël rejoint des concepts de psychologie positive comme la visualisation créative. Par exemple, lorsque nous imaginons le Père Noël apportant des cadeaux ou des lutins, nous activons des circuits cérébraux similaires à ceux utilisés dans les techniques de visualisation positive. Ces pratiques sont connues pour réduire l’anxiété et améliorer la confiance en l’avenir tel l’athlète qui visualise un saut parfait avant de le réaliser (préparation mentale).

 Notre besoin de beauté et de merveilleux

Notre capacité à suspendre notre incrédulité s’enracine dans une pulsion humaine fondamentale : la quête de sens et de beauté. Des chercheurs comme Carl Jung ou Bruno Bettelheim ont étudié l’importance des récits symboliques dans le développement de l’individu. Croire, même temporairement, en des récits magiques, nous rappelle que la vie peut être riche d'évènements ou de moments extraordinaires. La pensée magique célèbre la vie.

 Notre foi en le bonheur

Au fond, croire à Noël, c’est croire au Père Noël mais aussi à l’idée que le monde peut être un lieu d’émerveillement où de belles choses sont possibles. Cette mécanique est un acte d’optimisme, une manière de nourrir notre âme d’une beauté nécessaire à notre équilibre psychologique.

Alors, que vous soyez petit ou grand, laissez-vous emporter par la magie de Noël : elle est bonne pour le cœur, l’esprit et l’âme. Croire en ces moments suspendus, c’est un peu croire en la capacité du bonheur à exister.

Pour ceux qui doutent de la magie : comment renouer avec l’esprit de Noël ?

Tout le monde n’a pas cette facilité à suspendre ses peurs, ses angoisses, etc. pour plonger dans l’optimisme des fêtes de fin d’année. Les sceptiques, les réalistes convaincus ou ceux qui traversent des moments difficiles peuvent se sentir exclus de cette magie partagée. Et pourtant, il existe des moyens simples de se reconnecter à cette étincelle, même lorsqu’on peine à voir les choses sous un jour positif.

Pourquoi est-ce difficile d’y croire ?

Le scepticisme ou la difficulté à entrer dans l’esprit de Noël proviennent souvent de plusieurs facteurs : une désillusion face à des expériences passées, des problèmes personnels qui assombrissent l’horizon ou une vision très rationnelle du monde qui rejette tout ce qui semble « trop beau pour être vrai ». Ces sentiments sont légitimes surtout dans une époque où les incertitudes et les défis sont omniprésents.

Quelques pistes pour transformer votre perception des fêtes ?

Si vous êtes de ceux qui ont du mal à croire en la « magie de Noël », voici quelques pistes pour amorcer un changement tout en respectant vos émotions du moment :

  •  Commencez par de petites actions concrètes : plutôt que d’essayer de « croire » tout de suite, engagez-vous dans des activités simples qui rappellent la générosité et le partage. Préparer un repas pour quelqu’un, écrire une carte ou simplement décorer votre espace d’une guirlande lumineuse peut vous connecter, même subtilement, à l’esprit de fête.
  • Soyez curieux, pas convaincu : vous n’avez pas besoin de croire immédiatement au merveilleux mais laissez une petite place à la curiosité. Observez les traditions qui vous entourent sans juger : pourquoi les autres y trouvent-ils du plaisir ? Parfois, observer les moments de joie chez les autres peut ouvrir une porte vers votre propre émerveillement.
  • Ancrez-vous dans la gratitude : la psychologie positive montre que reconnaître les petites choses positives de la vie, même si elles semblent insignifiantes, peut améliorer l’humeur. Prenez quelques minutes pour noter ou simplement penser à trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant aujourd’hui. Cet exercice peut être un premier pas vers un état d’esprit plus ouvert.
  • Laissez-vous toucher par une histoire ou un moment simple : Parfois, un film, un conte, ou un moment partagé avec un enfant peut servir de déclencheur pour raviver ou activer des émotions positives. Permettez-vous de ressentir, même brièvement, une étincelle de joie ou de nostalgie.

Et si vous n’y arrivez pas ?

Si, malgré vos efforts, cette magie reste hors de portée, sachez qu’il n’est pas obligatoire de croire ou de ressentir cette joie particulière pour que les fêtes aient du sens. Le simple fait de prendre soin de soi, de ralentir et d’accepter ses propres limites est un cadeau suffisant. Trouver un petit rituel qui vous fait du bien – lire un livre, allumer une bougie, écouter une musique apaisante – peut aussi être une façon de vivre cette période à votre manière.

Des proches « qui n’aiment pas Noël » ?

Si vous avez dans votre entourage quelqu’un qui a du mal à entrer dans l’esprit de Noël, évitez de forcer ou de juger. La meilleure façon de leur tendre la main est de leur offrir un moment sincère et chaleureux : un café partagé, une écoute bienveillante, ou un geste désintéressé. La connexion humaine peut être la plus belle magie qui soit, même pour les cœurs les plus sceptiques.

Au fond, Noël n’est pas seulement une question de croyance mais une opportunité de faire une pause et de se rappeler qu’il y a toujours une petite lueur quelque part même si elle est difficile à voir. Parfois, cette lumière commence par un pas aussi petit soit-il.

✨ Je vous souhaite de vivre des moments magiques et joyeux durant cette periode de Noël !  ✨
Source(s) :
Auteur(s) : Cécile Bueno-Klein, Consultante Psychologue Axis And Search Consulting Alès Uzès Avignon